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L'ego en spiritualité : comprendre sa nature, éviter ses pièges et s'en libérer !
- Patrice MAHUT
- Novembre 2024
Nous en entendons parfois parler mais le connaissons assez mal.
C’est quoi au juste l’ego ?
Pourquoi prend-t-il autant de place ? Quelles sont ses caractéristiques mais aussi ses pièges ?
Enfin, quelle place pouvons-nous lui donner dans une démarche spirituelle consciente ? Faut-il le combattre ou le dépasser et s'en libérer ?
C'est ce que nous allons voir ensemble dans cet article...
1/ Pourquoi l’ego prend-il autant de place ?
Qu'est-ce que l'ego ?
Si l'on tente de définir ce qu'est l'ego, on peut dire approximativement que c'est le je, l'individualité, la partie en nous qui prend parfois beaucoup de place, et que l'on aimerait pouvoir tempérer quand il s'agit de l'ego des autres.
En effet, notre ego va rapidement entrer en compétition avec celui des autres. Surtout dans notre société moderne où il a tendance à être mis en exergue. C'est ce que l’on appelle parfois le culte de l'ego.
Il faut être... le meilleur, le plus beau, le plus fort, le plus riche, etc.
Et vous le comprendrez aisément, c'est souvent au détriment de l’autre que cela se joue.
L’ego en nous va essayer de réussir, de performer, de posséder, d'avoir des résultats pour se sentir exister.
Vous allez me dire que c'est normal ?!
Je vous répondrai que nous sommes tellement habitués à ce mode de fonctionnement que nous n’en voyons peut-être pas les limites. Voyons un peu justement…
Ego et identification : comprendre ses pièges et limites
Une des caractéristiques principales de l’ego, c'est qu'il est identifié aux fruits de ses actions.
Si je suis identifié à mes réussites et que je réussis, tout va bien ; je vais puiser là ma valeur, mon estime, mon identité. La croyance qui se construit de manière inconsciente est la suivante :
Je réussis = je suis une réussite...
Nous sommes tous marqués, que nous le voulions ou pas, par ce conditionnement.
J'ai une très belle voiture ou je possède une très belle maison ; je me sens d’un coup plus estimable.
Je gagne ce titre, cette compétition, cette élection ; je me sens plus fort, enfin reconnu, fier de moi…
Mais le risque, l'autre face de la médaille, c'est que le jour où j'échoue, le jour où je ne réussis plus, ce qui ne manquera pas d'arriver ne serait-ce qu'avec l'âge, cela devient : je suis un échec ; je n'ai plus aucune valeur ; je ne sers à rien…
Et je perds toute estime de moi, voire tout sens à la vie, comme on le rencontre si souvent. Je rentre alors dans une forme de dépression.
Est-ce que ce monde de l'ego vous semble toujours aussi louable et propice à trouver une certaine paix intérieure, une certaine sérénité, une joie durable ?
Ego et dualité : Un monde de compétition
Le monde de l’ego s’inscrit inévitablement dans cette dualité : Tout ce que je gagne, je peux et je risque éventuellement de le perdre… Ne serait-ce que la beauté, la force, la performance inhérente à la jeunesse…
Il s’agit d’un monde caractérisé par une compétition incessante avec l’autre. Pour être le plus beau, le plus fort, le plus vu, le plus reconnu, le plus admiré…
Ça, c’est pour les exemples les plus caricaturaux.
Allumez votre télévision et vous ne manquerez pas d’en voir rapidement une illustration. Et sinon, dirigez-vous vers une émission politique !
Mais parfois, cette compétition est plus subtile. Elle se cache au sein des relations les plus intimes et nous concerne tous plus ou moins au travers des comportements qui pourraient nous sembler anodins :
Je veux toujours avoir raison ; je cherche à avoir le dernier mot ; je veux toujours décider ; je suis toujours sûr de moi et ne laisse pas de place au doute ; je ne reviens jamais sur mes décisions ; je sais toujours tout ; je ne pardonne jamais rien ; je ne laisse pas assez de place à l’autre ; je parle toujours de moi ; je veux toujours être le premier ; etc.
Tous ces exemples illustrent toujours le même mécanisme ; une partie de moi lutte pour survivre, se faire entendre, se sentir reconnue, aimée, pour exister...
Et c’est très souvent dans une lutte, un combat, avec une autre personne, un autre ego, que cela se joue. Dans nos relations affectives, nos relations amicales, familiales, professionnelles, sociales… Aucun milieu n’y échappe.
L'ego expliqué : comprendre ses effets sur notre vie
A ce stade, nous pouvons d’ores et déjà faire une petite synthèse de ce qu’est l’ego :
Le je, l'individualité, la partie en nous qui va entrer en compétition avec l’autre et tout faire pour gagner, posséder, briller, afin de se sentir reconnu, important, estimable…
Et cela va se jouer principalement sur 3 registres : l'avoir, le pouvoir et le valoir. 3 registres qui sont mis en exergue et dominent notre société moderne :
- Je m'identifie à ce que j'ai, à ce que je possède pour l'avoir...
Ex : J'ai une très belle voiture, une très belle maison, une villa, et je me sens plus estimable, valorisé.
- Je m'identifie au pouvoir que j'ai sur les autres...
Ex : C'est là tout le monde politique ! Plus j'ai de pouvoir, plus je dirige, plus je peux m'imposer et me mettre en avant, et plus je me sens reconnu, apprécié, important, puissant.
- Je m'identifie aux titres, aux médailles, aux diplômes, aux récompenses en tout genre pour le registre du valoir...
Ex : Je suis arrivé premier, j'ai remporté la compétition, j’ai obtenu ce titre, cette médaille, et je puise là, au travers la récompense que la société m'accorde, une reconnaissance, une fierté, une estime qui me faisait peut-être défaut.
2/ Ego et bonheur intérieur
Ce monde de l’ego vous plaît-il et vous convient-il ? Peut-il nous mener au bonheur durable ? Ou un autre monde est-il souhaitable et envisageable, c’est ce que nous allons voir maintenant…
Une question de timing !
Bien sûr, si vous êtes en pleine réussite dans la vie et en possession de tous vos moyens, vous risquez de ne pas vous poser la question. On ne change pas de jeu quand on gagne !
Ce questionnement, cette remise en question, provient souvent d’un constat d’échec dans notre vie, de nombreuses désillusions, de pertes…
Il est souvent le fruit d’une expérience douloureuse, de crises répétées où nous semblons perdre le fil.
Nous cherchons un sens à ce que nous traversons, à la souffrance endurée…
Nous ne voulons plus vivre comme ça et soupçonnons qu'une autre façon de vivre existe.
Nous sommes enfin prêts à transformer notre vie…
La quête égotique : Une quête sans fin
Le problème, c'est que la quête égotique est une quête sans fin !
Une quête qui ne s'arrête jamais, qui ne peut donc jamais nous combler véritablement.
Pour certains d'ailleurs, elle reste vaine, n'aboutit jamais tant la compétition est rude.
Et pour les autres, cela ne dure de toutes façons pas très longtemps. Nous l’avons dit, en vieillissant, on perd petit à petit le pouvoir que l'on exerçait, le statut que notre métier nous procurait, les performances dont on était fier...
Il y a toujours quelqu’un de plus fort en face de nous…
Il y a toujours le danger de perdre ce que l’on a mis si longtemps à gagner.
Et il y a la maladie, la vieillesse...
Que reste-t-il alors de cette identification à l'avoir, au pouvoir, au valoir ? Que reste-t-il de soi à ce moment-là ?
Pour certaines personnes très identifiées (ego surdimensionné), pas grand-chose. Elles ont perdu tout sens depuis bien longtemps. Elles assistent alors à la perte progressive et implacable de toutes ces identifications, vivant leur vieillesse comme un naufrage...
Ego et spiritualité : Une quête biaisée !
La quête de l'ego est biaisée car elle fait abstraction de la dimension de l'être en chacun de nous.
Elle ne prend pas en compte, elle ne nourrit plus la dimension spirituelle présente en chaque être humain.
Or cette dimension qui nous relie à « plus grand que nous », qui nous connecte au sacré, n’est pas une option facultative. Cette dimension spirituelle nous détermine. Rappelons-nous cette citation de Pierre Teilhard de Chardin :
« Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine ».
Et plus l'être est déconnecté de toute valeur spirituelle, plus il semble attiré, obnubilé par plus d'avoir, plus de pouvoir, plus de valoir.
Comme une forme de compensation à quelque chose de plus grand, de plus profond, qui n'est plus présent dans sa vie.
Une compensation à une perte profonde de sens dans l'existence.
Une quête égotique faussée d'avance et qui ne peut mener qu'au malheur car elle n'est pas à même de venir apaiser nos souffrances, de nous délivrer de notre anxiété, de nous apporter la paix...
En effet, aucune possession, aucun pouvoir, aucune gratification ne pourra jamais venir complètement combler ce vide intérieur qui nous habite et nourrir la dimension de l'être en nous qui vibre à un autre niveau et aspire à une tout autre nourriture.
Ego et écologie : Un monde enviable ?
Voilà ce qu’est le monde de l’ego…
Sans parler de ce que vers quoi nous sommes en train de conduire le monde, la planète…
Outre le coût personnel, posons-nous la question du coût collectif écologique, énergétique d’une telle quête ?
Toujours plus d’avoir, toujours plus de pouvoir…
La recherche incessante de profits ou de pouvoir et les guerres qui en découlent en sont une conséquence directe.
Que cela soit pour nous à titre individuel ou pour le collectif, la planète, il semble que ce monde a depuis longtemps atteint ses limites et qu’un autre monde reste à construire…
Combien de gens malheureux pour un ego en réussite ! Le ratio n’est vraiment pas bon !
3/ Bien-être et libération de l'ego
En définissant peu à peu les pourtours de l’ego, nous avons implicitement approché de ce que pourrait être un monde dépassant l’ego.
Un monde qui ne donnerait plus seulement la prépondérance à l’avoir, au valoir ou au pouvoir. Et où nous pourrions donc lâcher le combat, la lutte incessante à devoir toujours se dépasser, dépasser l’autre.
Un monde qui, en redonnant toute sa place au sacré, replacerait l'être au centre de notre existence. Et où chacun pourrait enfin se sentir accepté dans ce qu’il est vraiment, et pas seulement au travers du personnage qu’il joue.
Un monde où nous ne puiserions plus notre estime dans la réussite et la performance et où notre valeur ne dépendrait plus du regard des autres.
Un monde où nous nous sentirions pleinement exister quoi qu’il arrive et où notre existence s’ancrerait dans un profond sentiment de sécurité.
Un monde où nous échapperions au piège de l’identification. Car nous sommes, toutes et tous, bien plus que cela...
4/ Comment se libérer peu à peu de l'emprise de l'ego : Le Programme SERENITY
Si se libérer de l'emprise de l'ego semble souhaitable à tous les niveaux, et davantage encore dans une démarche de croissance personnelle et de développement spirituel, il reste à se demander comment y parvenir ?
Nous en avons déjà parlé dans cet autre article :
https://www.eveiletguerison.com/faut-il-vraiment-detruire-l-ego
L’ego est comme un petit enfant immature ; il a besoin de croissance.
Un ego fragile, immature, va facilement se retrouver aveuglé par les illusions du monde. Il est perdu, en errance, ne trouve pas de sens à sa vie. Il a du mal à se consacrer à une cause plus grande que lui. Il est auto-centré, en souffrance et va chercher des compensations dans l'avoir, le valoir, le pouvoir.
C'est donc d'abord et avant tout en accompagnant cet ego à grandir davantage, en l'aidant à se structurer, à mieux se vivre, qu'il va pouvoir échapper au piège de l'identification. Une fois devenu adulte, il ne nous viendrait pas à l'idée de vouloir redevenir un enfant !
Sur ce chemin vers davantage de structuration intérieure mais aussi vers davantage de liberté au final, une des premières étapes est de se libérer du stress, de l’anxiété et des angoisses qui nous retiennent prisonniers en nous-mêmes, de nous-mêmes...
Il faut aussi apporter à cet ego l'estime, la confiance en soi, le sentiment de sécurité qui lui seront nécessaires.
La pratique de la Présence à soi permettra de retrouver la connexion perdue avec soi-même.
L’ego ainsi peu à peu se structure, grandit, devient mature.
Se libérer de l'emprise de l'ego nécessite encore une libération des émotions les plus toxiques qui nous retiennent enfermés dans les mêmes schémas, dans les mêmes réactivités émotionnelles.
Enfin, une autre étape encore consiste à renouer le contact avec la dimension spirituelle présente en nous, cette dimension qui nous dépasse, nous relie à notre profondeur et au sacré en nous, et enfin donne du sens à tout le reste.
Nous ne sommes pas que ce corps physique que nous habitons, nous ne sommes pas que ces pensées qui nous traversent, nous ne sommes pas que ces émotions qui nous submergent. Nous sommes bien plus que cela…
C’est tout l’objectif du Programme SERENITY que de vous accompagner vers cet accomplissement.
>>> SERENITY :
Patrice MAHUT
Kinésiologie, Autohypnose, Yoga, Fleurs de Bach, Décodage
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