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Voici une question que vous vous êtes sans aucun doute déjà posée : "Comment maintenir les bienfaits des émotions positives ?"
Si vous pratiquez la méditation de pleine conscience, la relaxation profonde, ou si vous avez l'habitude d'avoir recours à des séances de libération émotionnelle, il vous est peut-être déjà arrivé de vivre des moments de grand bien-être intérieur, peut-être même "d'éveil"... qui malheureusement ne durent pas !
Pourtant, parfois, nous nous y accrochons ! Trop peut-être ?
Existe-t-il une attitude à adopter pour ne pas faire fuir aussitôt ces instants de grâce... ou pour les laisser revenir au plus vite quand ils sont partis ?
Cela peut arriver lors d’une méditation ou à la suite d’une séance de thérapie avec un praticien ; vous êtes tellement bien, heureux, dans un état de gratitude et de régulation émotionnelle.
C’est ce qu’a vécu Marie à la suite d’une séance en ligne avec moi : « Tous les jours, en me regardant dans la glace, je ne me reconnaissais pas au travers le reflet. Je me disais désespérément : "On dirait maman avec ses souffrances".
Mais après la séance, sa psychologie avait complètement changé :
« C'est comme si j'avais enlevé un masque par enchantement sur mon visage et je me suis vue rajeunie. »
Jusque-là tout va bien !
Marie a retrouvé sa sérénité, elle vit le moment présent. Le mental est en paix. Sa situation émotionnelle est apaisée.
Et la question "Comment préserver les bienfaits des émotions positives durablement ?" ne se pose encore pas.
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Des moments de grâce qui ne durent pas ?!
Quel est alors le piège dans ces moments-là ?
C’est de vouloir s’accrocher à ce nouvel état positif, cet état de mieux-être, de bien-être, de santé retrouvée !
On est tellement bien, physiquement détendu, psychiquement en paix, nos pensées sont positives. On a parfois tellement lutté auparavant que l'on va se crisper sur cet état positif par peur de le perdre.
Lisons plutôt la suite du commentaire de Marie :
« Voilà donc mon agréable constat après une séance et je veille à redevenir légère lorsqu'une vague de turbulences me traverse. Cette légèreté et deuxième jeunesse retrouvées j'y tiens ! »
En lisant cela, je n’ai pas pu m’empêcher de penser, pardonnez-moi la formule : « En voici une qui s’accroche, qui cherche à contrôler !! ».
Et quand on s'accroche de manière excessive à quelque chose, vous l'avez peut-être déjà expérimenté, on finit souvent par le perdre !
C’est comme si la peur de perdre quelque chose nous attirait tout droit vers cette perte. Et on peut voir là, pour ceux qui s'intéressent au sujet, une application directe de la loi d’attraction.
Bien sûr, c'est humain !
C’est légitime… mais c'est un piège !
C’est l’autre versant de la médaille en fait…
Je cherche à repousser ce qui me fait souffrir, et je veux retenir ce qui me fait du bien.
Dans les deux cas, cela met en jeu la volonté et le contrôle (je veux repousser / je veux retenir) et nous oscillons en permanence d'un versant à l'autre, enfermés dans la lutte et le stress sans jamais véritablement lâcher prise. Sans jamais goûter un niveau de paix et de tranquillité plus permanent.
C'est pour cela qu'il est si difficile de conserver les émotions positives. Parce que nous nous y accrochons par peur. Et parce que cette peur fait survenir le contraire de ce que l'on désire au plus profond de nous !
Cette fois, la question de la gestion émotionnelle se pose vraiment : "Alors, comment ne pas perdre les bienfaits des émotions positives ?"
Si nous voulons aller mieux de façon plus durable, entretenir la "guérison", nous avons à développer en nous un nouvel état d'être et dépasser petit à petit cette dualité. Voyons cela...
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Que toute séance de soin devrait s'inscrire dans une perspective évolutive plus large !
Soulager la personne qui souffre psychiquement et émotionnellement, c'est bien, mais cela ne suffit pas.
Encore faut-il lui apprendre à traverser plus facilement les sensations et émotions négatives, les angoisses, afin de ne plus déclencher les vieux réflexes de crispation.
Encore faut-il pour cela inscrire la thérapie dans une démarche évolutive permettant le développement de la conscience et de la présence à soi.
Démarche qui dépasse de loin ce que l'on met habituellement sous le terme de gestion émotionnelle ou intelligence émotionnelle.
Voici déjà un premier élément de réponse à la question : "Comment maintenir les bienfaits des émotions positives ?"
En l'inscrivant dans une perspective plus vaste d'évolution. Sans quoi nous ne faisons que créer et entretenir une habitude de consommation de plus qui enrichit les thérapeutes !
Un plus dans toute séance de soin !
Apprendre à se situer peu à peu au-delà de l’aversion pour ce qui est expérimenté comme désagréable, et de la peur de perdre ce qui est agréable est un plus.
Une attitude qui n'est pas non plus à confondre avec une simple distance émotionnelle, c'est au-delà...
Ce n’est pas forcément la 1ère étape du chemin. Mais savoir où l’on va dès le début du chemin peut s’avérer intéressant. Cela donne une perspective.
Cela permet de comprendre les rechutes, les hauts et les bas.
Cela ouvre une alternative au désespoir.
Car ce qui nous fait souffrir la plupart du temps, c’est la stagnation.
C’est aussi d’être baladé au gré des événements extérieurs d’un état d’euphorie qui ne dure pas à un état de désespoir qui peut se résumer à : "Je ne trouve plus ma sérénité !"
Et pour sortir de ce blocage, ou de ce yoyo infernal, il faut se mettre en chemin, être guidé :
Etre guidé vers quoi ?
Peu à peu, le pendule prend l’habitude de nous entraîner moins loin.
Il y a moins de pensées négatives.
La stabilité émotionnelle se renforce.
Moins d'émotions négatives, désagréables ; moins de colère, de tristesse, de soucis, moins de dégoût, moins d'appréhension, de peur, de culpabilité...
Un état d’équilibre, de paix, de régulation, se fait jour.
Nous faisons l’expérience d’un nouvel espace qui émerge en nous, loin de la lutte et du combat.
Cela nous demande de lâcher un peu de contrôle et de volonté.
Et de s'ouvrir à cette Présence au plus profond de nous-même.
Mais encore faut-il que le thérapeute prenne en compte cette dimension, lui accorde toute son importance, soit lui-même passé par là et sache en déjouer les pièges !
Voilà comment maintenir les bienfaits des émotions positives...
Au plaisir de vous y accompagner,
Patrice MAHUT, Kinésiologue
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